De par chez nous: la série documentaire qui fait briller nos régions

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L’idée n’est pas de nous faire découvrir la beauté des paysages du Québec et du Canada, mais plutôt sa beauté humaine. Que ce soit à travers le développement durable, le terroir, le tourisme, l’environnement ou encore des enjeux plus difficiles comme le dépeuplement, De par chez nous nous fait découvrir une partie du territoire que l’on voit encore trop peu à travers des initiatives régionales inspirantes. Outre nous donner l’envie de partir en roadtrip, le visionnement de quelques épisodes suffit à faire surgir toutes sortes de questions sur le processus de création d’une telle série: comment font-ils pour dénicher toutes ces histoires?

Le facteur humain

Pour l’animatrice Marieme Ndiaye et la productrice Martine Forand qui travaillent sur le projet depuis le tout début, l’humain est le filon conducteur. «De par chez nous, ça met la lumière sur des gens qui n’ont pas beaucoup de visibilité. Ce sont des gens qui, à travers leurs actions, essaient de garder les régions du Québec et du Canada vivantes. Je trouvais intéressant de leur donner une belle fenêtre, de parler de leurs initiatives, de parler de leurs projets. C’est extraordinaire de voir tout ce que ces gens-là ont de magnifique à nous montrer», explique la productrice.

«J’ai vu des paysages incroyables, mais j’ai surtout rencontré de bons humains. Ce sont parfois des gens qui ont fait des 360, qui ont quitté la ville pour s’établir en région ou qui y sont retournés pour faire rayonner leur coin de pays. Ce sont des changements de vie qui ont de gros impacts autour d’eux», affirme Marieme Ndiaye, pour qui le défi est de connecter profondément avec les gens en très peu de temps. Les sujets doivent être à l’aise de s’ouvrir devant la caméra et pour ce faire, le doigté humaniste de Marieme est indispensable. Pour cette dernière, De par chez nous a été une expérience humaine riche qui lui a parfois donné l’impression de connaître les intervenants «depuis toujours», confie-t-elle.


Logistique de fou

Le défi n’est pas simplement de trouver de belles initiatives en région, il faut aussi des intervenants qui acceptent de passer à la télé. Au départ, l’équipe avait dans son réseau les premiers sujets, mais il a aussi fallu faire un appel de casting. Puis, au fil des tournages, le mot s’est passé de bouche à oreille. Les sujets choisis ont à leur tour proposé des gens qu’ils connaissent autour d’eux et ailleurs au pays. «On demande aussi des infos aux organismes régionaux. Ce sont des recherches qui nous surprennent, qui passent de la sage-femme qui a décidé de pratiquer dans un petit village à l’entrepreneur maraîcher qui s’installe dans un endroit où il n’y avait pas de fruits et légumes frais», explique Martine Forand avec beaucoup de fierté.

Le mouvement de retour aux sources que l’on observe ces dernières années n’est pas une illusion. Il y a une volonté ou un besoin généralisé de se reconnecter avec la nature, d’expérimenter des connexions dans le réel. «La rencontre des gens nous amène à d’autres personnes. Il y en a beaucoup plus qu’on pense, c’est dans l’air du temps ces changements de vie là, ce retour aux sources. Avec internet, on est quand même connecté en région. On peut maintenant avoir une qualité de vie sans se déconnecter complètement. On peut être à distance sans se sentir déconnecté», souligne l’animatrice.

Une fois les sujets trouvés, vient le temps de construire l’itinéraire. «Ça travaille fort à la coordination! On a deux sujets par émission qui sont regroupés par thèmes, poursuit-elle. On peut avoir un sujet en Nouvelle-Écosse et l’autre à Sept-Îles. Si on va en Nouvelle-Écosse, il faut que tous nos sujets dans la région soient disponibles.» Ils doivent aussi composer avec les réalités du terrain et penser différemment certains aspects de la logistique. «Le défi organisationnel est grand. Par exemple, des fois il n’y a pas d’auberge, ou il faut faire faire des boîtes à lunch parce qu’il n’y a pas de restos. L’an dernier, on a tourné dans un endroit où il y avait tellement de moustiques que l’on ne voyait rien. On a fini par trouver des moustiquaires et on a fabriqué des chapeaux de pêche pour se protéger entre les prises. Le sujet se passait dans le bois! On a des drôles de trucs dans notre van de prod (rires). Il faut se débrouiller, y a pas de Dollarama au coin de la rue», raconte Martine Forand.

Chaque tournage dure environ une journée. Le sujet doit accepter de se faire suivre par la caméra pendant environ 12 heures. Malgré le bon vouloir de toutes les parties impliquées, c’est un processus qui n’est pas toujours facile.

Un rayonnement international

Si les deux premières saisons étaient réservées aux initiatives du Québec, la troisième nous amène aussi à la rencontre de francophones au Nouveau-Brunswick et en Ontario. Martine Forand et Marieme Ndiaye se considèrent choyées de pouvoir travailler sur un projet comme celui-là. «Ça donne beaucoup d’espoir, je trouve. On n’est pas obligé de rester en ville pour y arriver. On peut bien vivre en région», affirme la productrice.

La troisième saison de De par chez nous est diffusée sur Unis TV et la deuxième saison est disponible sur l’Extra d’ICI Tou.tv. TV5 Monde diffuse présentement la première saison. «On fait découvrir qui nous sommes dans nos régions, partout sur la planète», s’exclame la productrice. Cette rediffusion mondiale est un accomplissement de taille pour l’équipe qui a à cœur le succès des sujets de l’émission.


Production: Saturne 5
Productrice: Martine Forand
Producteur: Pierre-Yves Lord
Animatrice: Marieme Ndiaye
Réalisatrices: Julie Lambert et Catherine Leblanc
Caméramans: André Bédard et Jonathan Fournier
Diffusion: les jeudis 20h30 sur les ondes d’Unis TV et en rediffusion les dimanches 17h et les lundis 23h. On peut voir les épisodes en rattrapage sur unis.ca.

 

Cliquez ici pour voir les épisodes de De par chez nous sur le site d’Unis TV.

Unis TV propose des émissions tournées aux quatre coins du pays qui présentent les lieux et les gens de chez nous. La chaîne est incluse dans le forfait télé de base de tous les télédistributeurs.