Le Québec à moto

Il reste quelques fins de semaine avant l’hiver pour parcourir le Québec en moto et profiter de ses paysages, le visage fouetté par le vent et les mains sur le guidon. Petit tour d’horizon des plus belles routes québécoises à parcourir en cette saison sur son deux-roues.

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Depuis cinq ans, Catherine David avale les kilomètres sur sa Harley-Davidson Nightster 2007. Cette année, elle est même la figure de proue d’une série lancée par Unis TV et diffusée entre autres sur Ici Tou.tv, baptisée «Filles de moto». Durant la première saison, les amateurs ont pu suivre les aventures de cette gang de filles passionnées de motocyclettes, toujours à la recherche des plus belles routes à sillonner. Une saison 2 est même en discussion avec Unis TV.

«Notre mission est de rencontrer d’autres femmes qui partagent la même passion pour la moto et de faire découvrir ce milieu à travers nos yeux», explique Catherine. Pour elle, le milieu s’ouvre de plus en plus à un public féminin. «Il y a, depuis quelques années, un réel engouement pour la moto de la part des femmes. Ça va un peu avec cette volonté qu’elles ont de dire qu’elles sont capables de le faire. C’est aussi un super moyen de découvrir la province si tu aimes l’aventure et les road-trips.»

Parmi ses sorties préférées, celle dans le secteur de la rivière de la Petite-Nation, dans les Laurentides, est parfaite pour profiter des couleurs. Selon l’itinéraire de Catherine au départ de Montréal, il faut se diriger vers Morin Heights en prenant la 329, puis bifurquer sur la  364 direction Huberdeau. Après la 323, Catherine conseille de prendre la 315 et de faire un arrêt aux Brasseurs de Montebello. Il suffit ensuite de longer la rivière des Outaouais par la 148 pour revenir à Montréal, sans oublier de s’arrêter au café-boutique Station 210, à Saint-André-d’Argenteuil. «La café y est excellent et ils ont la gamme de produits pour motocycliste TripMachine», indique-elle.

La trentenaire conseille également la route des Hautes-Terres, mieux connue sous le nom des Highlands, qui suit la rivière des Outaouais de part et d’autre des rives québécoise et ontarienne. «La région du Pontiac est moins connue des motocyclistes montréalais, mais elle vaut le détour», assure-t-elle. Cette sortie de 224 kilomètres, au départ de Pontiac, passe par Shawville, Campbell’s Bay, Waltham en revenant par Sand Point. À ne pas manquer pour se dégourdir les jambes : les chutes Coulonge et le pont Félix-Gabriel-Marchand à Mansfield-et-Pontefract. «Pour se réchauffer et boire un cidre chaud, je conseille le Coronation Hall à Bristol», ajoute la motocycliste.

Enfin, le coup de cœur de Catherine pour cette année, c’est une sortie dans la région Centre-du-Québec. «J’y ai découvert un coin magistral, définitivement à voir pendant les couleurs. Cette ride-là, c’est son top», assure-t-elle. Au départ de Victoriaville, il faut prendre la 263 direction Sainte-Hélène-de-Chester, puis bifurquer sur la 216 puis la 165. De là, direction le lac Aylmer pour revenir vers Victoriaville par la 161. Sur la route, la motocycliste conseille de faire une pause «bouffe du terroir» au pub de L’Ours noir ou au restaurant Le pouce. Les amateurs de viandes de bison s’arrêteront plutôt à l’Auberge Fortuna, «un endroit prisé et bien connu des motocyclistes, parfait pour rencontrer d’autres passionnés et jaser des belles routes. On y croise aussi plein d’artistes et des poètes», assure-t-elle.

Autre coup de cœur, la route qui mène au lac Edouard, avant d’entrer dans le parc de la Mauricie, que les gens du coin appelle «les montagnes russes», en raison de ses routes vallonnées. Ces itinéraires, comme bien d’autres, apportent à Catherine un bonheur intense. «Il n’y a pas grand-chose qui me ramène autant dans le moment présent. J’entre presque dans un état méditatif», explique-t-elle. Il faut dire que sur sa moto, tous ses sens sont en ébullition : «Tu as le sentiment de ne faire qu’un avec les intempéries. Tu sens le vent, l’humidité, quand tu entres dans une forêt de conifères tes narines le remarquent. Le soleil, la chaleur sur la peau, l’air salin… On se sent vivre et c’est quelque chose de puissant.»

Elle souligne aussi la dualité qu’elle ressent lorsqu’elle est sur sa moto : d’un côté la puissance de l’engin, et de l’autre sa vulnérabilité qui réside dans le fait que le conducteur n’est pas protégé dans un habitacle. «Être entre ces deux lignes, c’est quelque chose de très grisant», confie-t-elle. Catherine rappelle toutefois qu’en cette saison de l’année, pour pleinement profiter des sorties en moto, il faut s’équiper.

Elle conseille aussi de ne pas faire de virées de plus de trois jours et garde les balades le long du fleuve pour l’été. «Je ne suis pas très tolérante au froid, alors j’ai des semelles en alpaga dans mes chaussures et des vêtements en laine de mérinos, un pantalon en cuir pour bien couper le vent, ainsi qu’une tuque sous mon casque. J’ai aussi des gants et une veste chauffante, ce qui est vraiment agréable lorsque je veux rouler longtemps», détaille-t-elle.

Officiellement, la saison prend fin le 1er décembre, date à laquelle les automobiliste doivent mettre les pneus d’hiver. Elle reprendra au plus tôt le 15 mars. D’ici là, la Harley de Catherine va partir au remisage pour se refaire une santé, histoire d’être prête à sillonner les routes asphaltée de la province dès le printemps.

Cliquez ici pour voir les épisodes de Filles de Moto sur le site d’Unis TV.

Avec des émissions tournées et réalisées aux quatre coins du pays, Unis TV offre une programmation authentique, qui présente les lieux et les gens de chez nous. La chaîne est incluse dans le forfait télé de base de tous les télédistributeurs.