Promenade à Val-Jalbert

Une balade automnale en photo dans les rues de Val-Jalbert.

En 1927, Val-Jalbert devenait un village fantôme, à la suite des déboires de la pulperie. La production de pâte et papier étant la principale activité économique de la petite localité fondée en 1901, les habitants, sans travail, quittent peu à peu le site qui jouxte la magnifique chute Ouiatchouan.

Longtemps laissé à l’abandon après les expropriations définitives de 1942, le village reprend tranquillement vie à partir des années soixante, cette fois grâce à l’industrie touristique. Les curieux viennent visiter les résidences désertées, le couvent, le magasin général et le moulin où travaillaient les ouvriers tout en découvrant un territoire magnifique qui pourrait faire l’envie de bien des municipalités.

Aujourd’hui, Val-Jalbert n’a plus rien de fantôme! Non seulement on peut s’y promener pour admirer les demeures témoins d’une époque révolue, on peut aussi y habiter pour quelques nuits, dans des maisons magnifiquement restaurées ou encore dans des chalets et sur des sites de camping aménagés en bordure de rivière Ouiatchouan.

Il faut prendre le temps de marcher tranquillement dans ces quartiers. On s’y sent aspiré par le temps et on est vite gagné par une impression de calme, comme s’il ne fallait pas déranger la vie paisible des souvenirs qui, eux, n’ont pas quitté les lieux.

Si des maisons et plusieurs bâtiments sont étonnamment bien conservés, certaines demeures ont subi de plein fouet les effets des intempéries au fil saisons. Elles continuent de raconter une histoire et portent les marques du temps qui passe, laissant voir les secrets qu’elles gardent à travers leurs cicatrices.

À l’été 2021, ceux qui s’appliquent à conserver le site ont eu la bonne idée d’aménager un nouveau parcours, un détour dans un bois intitulé « La dompe ». On y trouve des vestiges étonnants et intrigants de pièces de l’ancien moulin qui reposent dans la forêt, notamment d’immenses meules où s’agglutine de la mousse. La nature reprend ses droits en créant des tableaux d’une très grande beauté.

À lire aussi