La forêt boréale dans l’assiette

Avec Morille Québec, Simon-Pierre Murdock contribue à faire goûter les délices de la forêt boréale aux Québécois.

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Marché Sauvage n’est pas une boutique comme les autres. Dès que les clients franchissent le pas de la porte du 325, rue Racine, en plein centre-ville de Chicoutimi, ils sont catapultés en pleine forêt boréale. Tous leurs sens sont mis à contribution. Grâce à l’aromathérapie, des odeurs de sapin ou de thé du Labrador – elles changent tous les jours – sont diffusées dans les locaux. Les murs en billots de bois véritable, sève incluse, laissent dépasser quelques branches et le plancher, fait en fausse pelouse, donne envie de déambuler nu-pieds. Pour compléter l’ambiance, on tend l’oreille à la bande sonore captée quelque part dans les forêts du Saguenay ; on y entend des oiseaux qui piaillent, quelques insectes qui volettent et le vent qui caresse la cime des arbres. L’immersion est totale.

Cette expérience « 360° » de la Boréalie sort tout droit de la tête de Simon-Pierre Murdock, président et directeur général de Morille Québec, qui se spécialise dans la cueillette, la transformation et la distribution de champignons, de plantes sauvages et de fruits nordiques. Marché Sauvage en est la division de détail, la vitrine si l’on veut. « J’ai grandi dans la forêt, ma famille provient de cet univers. Il était donc normal de vouloir la recréer à l’intérieur : c’est au coeur même de l’identité de Morille Québec », indique l’homme d’affaires de 33 ans. Ce dernier, il faut le dire, est un visionnaire : il a fondé une compagnie de champignons forestiers il y a 10 ans, bien avant que la mycologie ne déborde des cercles d’initiés où elle était jusqu’alors confinée.

 

photo Alizés communication

 

Des garde-manger

Dans la boutique, les consommateurs trouvent près de 300 produits sauvages. Ça va dans tous les sens, des champignons forestiers aux épices boréales comme le chaga moulu, le poivre des dunes et le genévrier, en passant par des sauces piquantes, des algues, des pâtes et du pesto. Pas nécessairement besoin d’être un fin gastronome pour trouver son compte ; Marché Sauvage propose également des bijoux, des huiles essentielles et des fourrures à sa clientèle, laquelle peut s’inscrire à des ateliers si ça lui chante. Envie d’apprendre l’art subtil de dénicher des champignons sauvages puis de les cuisiner sans vous empoisonner ? Renseignez-vous sur les expéditions en forêt offertes été comme hiver par la boutique.

« Nos forêts au Saguenay, au Québec et au Canada sont de véritables garde-manger. Mais les gens n’en sont pas conscients », regrette Simon- Pierre. Le PDG de Morille Québec est bien placé pour le savoir : avant 2008, il ne connaissait à peu près rien aux champignons sauvages comme la morille de feu, l’un des champignons les plus recherchés du monde après la truffe. Une rencontre avec un cueilleur de cette ressource rare – on la récolte vers la fin du printemps dans les forêts de pins gris incendiées – lui ouvre les yeux sur l’univers des « produits forestiers non ligneux ». Peu de temps après, il se lance dans la vente et la distribution de morilles, puis de divers champignons sauvages comme la chanterelle et le bolet. Depuis 2013, Morille Québec est présent dans les IGA de la province.

photos Morille Québec

Convergence

Marché Sauvage est la première et l’unique boutique québécoise spécialisée dans la vente de produits sauvages, mais cela pourrait bientôt changer. D’ici un an, deux autres succursales devraient voir le jour à Québec et à Montréal, laisse entendre Simon-Pierre. L’objectif est de faire rayonner les produits estampillés Morille Québec, mais aussi de mettre en vedette les autres entreprises dans lesquelles Murdock est impliqué. « Je détiens également des parts dans Embouteillage JSG, Mateina Yerba Maté et Canada Sauce. Ce sont toutes des entreprises d’ici qui touchent à la bouffe de près ou de loin », précise-t-il.

La petite dernière a notamment frappé un beau coup de circuit l’été dernier avec ses bouteilles de ketchup, de moutarde et de relish vendues en exclusivité dans les épiceries IGA. En tout, près de 200 000 contenants de 350ml ont trouvé preneur. « Ces condiments sont entièrement conçus à partir d’ingrédients provenant d’Amérique du Nord et fabriqués dans notre usine de Chicoutimi. Nous voulions offrir une alternative locale aux grandes marques américaines de condiments, Heinz et French’s », conclut Simon-Pierre.

photo Morille Québec
Partout au Québec, IGA est fière de mettre en valeur les produits locaux et le travail des artisans d’ici. Nos marchands sont engagés dans leur communauté en mettant en vedette des produits de leur région, comme ceux de Morille Québec.
IGA

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